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dimanche, mars 10, 2013

374- Si vous passez par Istres


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Si vous êtes à Istres, ce lundi 11 mars, n’hésitez pas, venez au cinéma Le Coluche, j’y anime un débat autour du film Wadjda (très joli film de la saoudienne Haïfa Al Mansour 
qui ose poser un doigt, mais sans appuyer, hélas ou non, sur les inégalités entre les hommes et les femmes dans le royaume wahabbite)
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MARDI 12 MARS 2013 - 10 H:
Je reviens vous dire que la soirée autour du film Wadjda s’est déroulée devant environ 130 personnes. Je ne fus pas seul à animer. Le débat a duré près de deux heures. Les interrogations furent nombreuses portant sur la place de la femme dans les sociétés arabes. Le voile, la domination… Elles ont aussi porté sur la peur et le rejet de la violence, de l’intolérance (parfois crûment dit).
Dans mes interventions j’ai mis en garde contre la société du spectacle qui s’intéresse beaucoup plus aux formes et au dit spectacle qu’à tenter de comprendre des modèles et des ressorts de sociétés différentes de la nôtre. J’ai aussi mis en garde contre l’information du spontanée, non réfléchie. J’ai fait une sorte de rappel du rôle de la femme dans les sociétés européennes aujourd’hui sécularisées, mais aussi les prises de positions et le rôle de l’église jusqu’à nos jours (des épîtres de St Paul, des bûchés de l’inquisition, à Thomas d’Aquin et jusqu’aux papes d’aujourd’hui, sur la question de l’IVG ou du préservatif…).
En réponse à une spectatrice qui s’interrogeait sur la non visibilité de l’élite arabe moderne dans les médias « vous êtes où ? » j’ai déploré l’absence sur la scène médiatique française de chercheurs éminents : Abdelwahab Meddeb, Rachid Benzine, Ghaleb et Soheib Bencheikh, Youcef Seddik, hier Mohammed Arkoun (cf société du spectacle)
J’ai avancé que les réponses à toutes ces questions se trouvaient dans l’aboutissement des combats que mènent les sociétés arabes, combats pour la démocratie, pour les libertés, et par conséquent  pour l’égalité entre tous les citoyens (et non sujets) quels que soient leurs identités, ethnies, couleurs, croyances, sexe.
La question de l’esthétique du film fut abordée, mais sans insistance, ainsi que plus généralement la culture. J’ai rappelé les récentes prises de positions du roi Abdallah en faveur des femmes, que je trouve intéressantes à observer, bien qu’elles soient timides.
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