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mercredi, mai 20, 2009

146- Valence Bleu blanc vert. Avec Maïssa Bey






Je suis arrivé à 12 h 30 à Valence. Eté indien. Pas moins de 25 degrés Celcius.

Comme je l’ai écrit en post 144, à Valence se tient le festival « Temps de paroles ». C’est dans ce cadre que je suis ici. La pièce se déroule au théâtre de la fabrique. Prendre bd Victor Hugo, au bout à droite la rue Ch. Péguy.


La pièce:
Lilas et Ali apprennent brusquement qu'il est interdit d'utiliser le crayon rouge : le papier reste blanc, l'encre reste bleue, mais les corrections se feront dorénavant en vert. Il n'est pas question de maintenir le bleu blanc rouge, couleurs haïes de la colonisation. À partir de cet acte fondateur, les deux héros de “ "Bleu blanc vert", roman ironique et amer de Maïssa Bey, racontent trente ans d'Algérie indépendante, de 1962 à 1992 où tout bascule avec la victoire du Front Islamique du Salut aux élections et l’assassinat du président Boudiaf.

Kheireddine Lardjam est un jeune metteur en scène qui vit et travaille en Algérie. Depuis toujours, son travail associe le jeu théâtral à la danse, quelquefois au chant et à la musique. S'il adapte, ou plutôt prolonge, ici avec l'auteur Christophe Martin, le livre de Maïssa Bey, c'est parce que le texte, exempt de toute tentation nationaliste, est un témoignage contre l'oubli des affres du passé. Entre douceur et cruauté, ces deux monologues intimes d'un couple parcourant une page d'Histoire ramènent aux questions essentielles de la jeunesse algérienne : comment assumer la difficile mission d'être la première génération d'un peuple libéré du colonialisme ? Comment vivre dans une société déchirée entre modernité et traditions ? “Bleu blanc vert” est un spectacle (deux heures) produit par la Comédie de Valence et accueilli en résidence pour sa création française. (Dixit).

Nous étions une belle et bonne centaine de personnes. Le plein. dans une salle où il faisait aussi chaud qu'à l'extérieur. Les acteurs furent magnifiques hors mis deux ou trois hésitations à dire certaines expressions. 3 bonnes minutes d'acclamation, debout.

A propos du livre Bleu, blanc, vert de MAISSA BEY lire ma recension ici même, au post n° 63.

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